Historique du karaté ( Techniques, Kata, Kumite )

 

KIHON
Le Kihon représente les techniques de base en karaté Shotokan. Il est habituellement pratiqué en se déplaçant et en exécutant une technique ou une combinaison de techniques. Le Kihon est un aspect central du Shotokan. C’est ce qui marque le début.

KATA: généralités En japonais le mot kata a deux sens principaux. À chaque sens correspond un kanji pouvant être employé pour écrire ce mot.
Forme: « tracer avec le pinceau une ressemblance exacte »
Moule: « forme originale faite en terre ».
Le but du kata est double :
1. Faire travailler différents gestes, postures et techniques dans des
situations données.
2. Faire découvrir des principes fondamentaux des arts martiaux,
comme la distance (ma ai), l’attitude et l’équilibre (shisei), ainsi que la
coordination des mouvements.

 

Kata de base SHOTOKAN Kata avancés SHOTOKAN Kata supérieurs SHOTOKAN
Taikyoku shodan Bassai dai Chinte
Taikyoku nidan Bassai sho Empi
Taikyoku sandan Taikyoku yondan Taikyoku godan 


Kanku dai Gangaku
Heian shodan Kanku sho Gojushiho dai
Heian nidan Tekki shodan Gojushiho sho
Heian sandan Tekki nidan Hangetsu
Heian yodan Tekki sandan Jiin
Heian godan Jion
Junro shodan Jitte
Junro nidan Meikyo
Junro sandan Nijushiho
Sochin
Unsu
Wankan
Junro yondan
Junro godan

Les katas, qui sont aussi appelés formes, sont des ensembles de plusieurs techniques enchaînées qui représentent le combat contre plusieurs adversaires fictifs mais bien réels dans son interprétation qu’en fait le karatéka avertit.

Ils ont été créés dans le passé par des maîtres et des génies pour transmettre leurs idées et leur compréhension aux générations futures. La codification des kata comportent un ensemble de connaissance qui sont transmis de maître à élève choisit très minutieusement. Même si quelqu’un fait des erreurs en transmettant un kata, il en reste toujours quelque chose de la personne qui l’a créé.

Au début du Shotokan, tout le monde demandait à Maître Funakoshi combien de kata il connaissait, quel était le prochain et ainsi de suite. Maître Funakoshi connaissait-il effectivement l’ordre de ces différentes formes, mais il savait que l’objectif de la pratique des kata n’était pas de mémoriser l’ordre des formes ou de faire une collection de plusieurs variations. Il savait aussi que tous les experts, les maîtres d’Okinawa avant cette époque, ne connaissaient pour leur part qu’un petit nombre de kata. Et ils s’entraînèrent avec ce petit nombre toute leur vie durant. Par conséquent, la plupart d’entre eux n’en connaissaient seulement qu’un ou deux. Peut-être Maître Funakoshi était-il une exception. Peut être en connaissait-il dix, voire moins. Mais avant de quitter les îles d’Okinawa, il avait rendu visite à ses amis et à beaucoup d’experts et rassemblé plusieurs kata.

Quand il codifia le Shotokan après plusieurs années, il dût être honnête avec ses élèves et dit alors que mémoriser l’ordre des kata n’était pas la vraie pratique des kata. C’est pourquoi, si vous ouvrez Karate-Do Kyohan de Maître Funakoshi, il présente comme une autocritique le fait d’avoir introduit beaucoup de kata différents. Certains de mes seniors sont extrêmement heureux de cumuler plusieurs kata différents et sont persuadés que c’est là la vraie pratique des kata.

Le problème est que, si vous connaissez 40 ou 50 katas, et même si vous pratiquez chacun d’eux seulement 2000 fois, vous avez toujours 100 000 katas à faire. Un kata 2000 fois ne permet pas de maîtriser quoi que ce soit. C’est une mode que retenir beaucoup de kata mais Maître Funakoshi pensait que ce n’était pas la bonne voie pour la pratique du karaté.

Maître Funakoshi disait que si vous retenez l’ordre des formes et si vous en pratiquez un ou deux en tant que votre kata favori, c’est la bonne voie. Si vous pratiquez un kata de cinq à dix mille fois, vous commencerez seulement à le comprendre. Effectivement, cela prend pas mal de temps pour comprendre des katas comme Tekki. Je ne peux pas dire si cinq ou dix mille fois suffisent, mais seulement qu’il est insuffisant d’en faire moins.

Les katas étaient à l’origine la seule manière de pratiquer le karaté. Plus tard ils ont été divisés en techniques de base pour améliorer chaque posture, chaque mouvement de hanche, chaque blocage et attaque, ou pour apprendre comment frapper avec une jambe d’appui forte et ainsi de suite. Puis on les a fait pratiquer avec des partenaires pour se préparer au combat réel, ainsi est apparu les kumite. Mais toutes nos bases, tous nos kumite, tout vient des katas. Avec un kata on peut s’entraîner et on peut se pousser au-delà de ses propres limites. On peut également pratiquer des katas pendant plusieurs années, même si, parfois, on n’a pas envie de s’entraîner à quoi que se soit. Si vous mémorisez l’ordre d’un kata et si vous vous habituez à lui, si vous l’aimez et cherchez à le comprendre, vous pouvez continuellement vous faire face et vous polir par la pratique des kata. Au delà d’un certain âge, je suis sûr que les plus anciennes ceintures noires se rendent compte que sans la pratique des kata, ils ne pourraient plus continuer à pratiquer.

On doit se rappeler que chaque mouvement doit avant tout être réaliste. Les instructeurs doivent s’assurer que chaque mouvement du kata se conforme au livre de Maître Funakoshi et est exécuté exactement comme indiqué. Cependant, nous les pratiquons comme Maître Funakoshi l’a écrit, avec les bonnes techniques, plusieurs milliers de fois jusqu’à ce que nous les comprenions vraiment bien. Le kata est un combat réaliste formalisé dans ses lignes exactes, aussi nous pouvons pratiquer chaque mouvement encore et encore. Nous devons être strict et rigoureux dans son apprentissage. Vérifier sa posture, sa position, sa respiration, son esprit, etc. Même quand nous faisons le kata à plusieurs reprises, toujours dans les parties profondes de notre esprit, nous devons imaginer des situations de combat réalistes.

Regarder directement votre adversaire, pas de regard fuyant ou détourné. Ceci aide à rendre l’esprit droit, fort et alerte. C’est pourquoi les yeux sont le miroir de l’esprit. Quand nous trouvons des parties de kata difficiles ou compliquées, nous devons les répéter de nombreuses fois.

Toujours nous observer nous-mêmes pour nous rendre meilleurs. C’est le point important dans la pratique des kata. Le début du kata est le moment le plus important. Quand vous vous tenez en shizentai, votre esprit doit être dans toutes les directions. En d’autres termes, vous n’avez aucune idée ou direction particulière, mais votre esprit est alerte. Puis, le moment ou vous commencez, votre sensation va au premier adversaire et vos yeux et hanches commencent à se déplacer dans cette direction. La première technique vient naturellement de ce premier mouvement. Et se rappeler que nous nous exerçons toujours pour une vraie situation.

Quand nous répétons un kata, ce n’est pas simplement pour mémoriser l’ordre de la forme. Nous devons enregistrer chaque mouvement, et ceci prend au moins plusieurs milliers de fois. D’abord nous apprenons par coeur l’ordre du kata. Si vous le répétez 1000 fois, votre kata deviendra bien meilleur qu’avant. Si vous le faites 2000 fois, votre kata devient plus puissant, en même temps vous apprenez ce que nous faisons avec chaque technique. Si vous l’avez fait 3000 fois, votre kata semble meilleur avec des blocages, des attaques et des techniques de jambes efficaces et réalistes. Après 5000 fois, votre kata commence à devenir votre propre kata. Et à 10000 fois, vous devenez le kata. Nous commençons à sentir ce que ces génies, qui ont pratiqué pendant toute leur vie essayèrent de nous transmettre.

Kata Taikyoku (Première cause)

Taikyoku qui signifie la première cause ou la force originale dans l’univers, n’avait pas, à l’origine, une forme bien définie. Maître Egami, un des seniors de Funakoshi les plus respectés, estimait que les kata de la série Taikyoku étaient la forme idéale et devraient être pratiqués plus souvent. Ces katas préparaient le karatéka pour les Heians.

Kata Heian (Esprit calme et paisible)

Maître Funakoshi a estimé qu’après la maîtrise de ces formes, les pratiquants pourraient être confiants pour se défendre dans la plupart des situations. Le nom, esprit paisible, vient de ce sentiment de confiance. Les kata de la série Heian sont venus de Maître Anko Itosu au temps où il enseignait le karaté dans les écoles d’Okinawa. Les quatre derniers kata de Heian étaient un nouveau genre de forme quand Maître Itosu les a réorganisés mais Heian shodan est réellement beaucoup plus ancien. Tous ceux qui pratiquent les kata comme ceux-là, partagent les mêmes racines. Ces kata viennent en ligne directe de Maître Funakoshi ou de Maître Itosu avant lui.
Quand nous étudions les kata de la série des Heian, un aspect important à considérer est le rythme et la vitesse. Quand les gens débutent dans le karaté, ils peuvent commencer par n’importe quel kata de la série des Heian parce que les techniques sont toutes du même niveau. Le premier kata n’est pas nécessairement Heian shodan.

Kata: Pratique des katas

Quand nous pratiquons, nous devons être prudents de garder la forme originale et ne pas faire de changements dans les katas. Autrement la prochaine génération de karatékas ne saura pas les mouvements originaux.
Pour pratiquer les kata, nous devons être toujours stricts avec nous-mêmes. Nous devons maintenir précisément les katas traditionnels. Nous n’avons aucun droit à notre niveau, de changer, de modifier ou d’interpréter avec notre propre point de vue personnel. Nous devons toujours garder un esprit humble, parce que quelqu’un s’est entraîné beaucoup d’années pour essayer de transmettre des points importants dans les kata. Nous devons transmettre ces points à travers les kata. Quand nous pratiquons un kata beaucoup de fois, nous pouvons sentir la personnalité de ceux qui l’ont pratiqué il y a beaucoup d’années, surtout la personne originale qui l’a fait.